Biographies
des Missionnaires dont il est souvent question dans
l'histoire de l'Eglise de Corée Ces textes
sont des versions
légèrement abrégées des biographies que l’on trouve
sur
le
site IRFA, 1. Corée (Saint) AUMAÎTRE,
Pierre. Originaire d’Aizecq (Charente), il
naquit le 8 avril 1837. Après avoir
fait ses études au petit séminaire de Richemont et au
grand séminaire
d’Angoulême, il entra minoré au Séminaire des
Missions-Etrangères le 18 août
1859. Promu au sacerdoce le 14 juin 1862, il partit le
18 août suivant pour la
Corée où il ne put pénétrer qu’en juin 1863. Il resta
un mois à Séoul, auprès
de Mgr Berneux, et alla étudier la langue à Son-kol.
En septembre 1864, on le
chargea d’un district dans la province de Gyeonggi. Il
se trouvait à Sai-am-kol
quand éclata la persécution de 1886 ; s’étant
constitué prisonnier pour éviter
de mauvais traitements à ses chrétiens, il fut conduit
à Séoul et jeté en
prison. Il confessa la foi dans les tortures, fut
condamné à mort et décapité
le 30 mars 1866, à Syou-yeng, province de Chungcheong,
avec Mgr Daveluy et le
missionnaire M.-L. Huin. Il a été béatifié le 6
octobre 1968 et canonisé le 6
mai 1984. (Saint) BEAULIEU,
Bernard-Louis naît le 8 octobre 1840, à
Langon (Gironde). Il fait ses études au
petit séminaire de Bordeaux, et arrive diacre au
Séminaire des
Missions-Etrangères le 28 août 1863. Ordonné prêtre le
21 mai 1864, il part le
15 juillet suivant pour la Corée. Au commencement du
mois de novembre il arrive
en Mandchourie, à Tcha-keou (Notre-Dame-des-Neiges).
Le 27 mai 1865, il pénètre
en Corée, et, en juin, il va étudier la langue dans un
village des environs de
Séoul. Au début de 1866, il est chargé d’un petit
district à quelques lieues de
la capitale, lorsque la persécution éclate. Il est
dénoncé par son domestique,
arrêté et emmené à Séoul. Jeté en prison, il y
retrouve son évêque, Mgr
Berneux, et deux missionnaires, les pères Dorie et
Bretenières. Le 8 mars 1866,
il est conduit à Saenam-teo, à peu de distance de
Séoul, avec les trois autres
apôtres ; il est décapité après l’évêque et le père de
Bretenières. (Saint)
BERNEUX,
Siméon-François naît le 14 mai 1814 à
Château-du-Loir (Sarthe), fait ses études
au collège de sa ville natale, puis à celui du Mans,
et enfin au petit
séminaire de Précigné et au grand séminaire du Mans.
Il est ordonné prêtre le
20 mai 1837, et professe ensuite la philosophie au
grand séminaire de son
diocèse. Il entre au Séminaire des Missions-Etrangères
le 15 juillet 1839, et
en part le 15 janvier 1840 pour le Tonkin occidental
où il arrive en janvier
1841. A peine installé à Phuc-nhac, il est arrêté le
11 avril, emmené à Hué, et
incarcéré avec quatre missionnaires et, comme eux,
condamné à mort avec sursis.
C’est seulement en mars 1843 que les cinq prêtres
recouvrent la liberté, grâce
à l’intervention énergique du commandant
Favin-Lévêque, commandant de la
corvette Héroïne.
Cet officier
voulait les ramener en France, mais, arrivé à l’île
Bourbon, le P.Berneux
obtient de pouvoir se rendre à Macao. Deux mois
après son arrivée en cette ville, il part pour la
mission de Mandchourie ; il
s’y trouve en mars 1844. Il étudie la langue dans le
Leao-tong, auprès de Mgr
Verrolles dont il partage les travaux, et dont il
devient le provicaire en
1849. En 1854, il est choisi comme coadjuteur par Mgr
Verrolles, qui se prépare
à le sacrer évêque de Trémite. Cependant, Mgr Ferréol,
vicaire apostolique de
Corée, se basant sur un bref du 22 mars 1844, l’avait
nommé coadjuteur ; or, il
meurt peu de temps après, le 3 février 1853. Transmis
à Rome, le souhait de Mgr
Ferréol est ratifié, et le P. Berneux est nommé évêque
de Capse et vicaire
apostolique de Corée. Ces brefs lui parviennent trois
jours avant qu’il soit
sacré évêque de Trémite ; il est donc sacré évêque de
Capse le 27 décembre
1854, à Cha-ling. Il se met en route le 17 janvier
1855 par Chang-haï. En mars 1856
il arrive à Séoul et commence l’étude du coréen. Au
mois de novembre, il
entreprend la visite de ses chrétiens. Un séminaire
est établi. Deux
imprimeries sont installées. En 1857 il nomme le P.
Daveluy comme coadjuteur et
le consacre avant de réunir ses prêtres en synode. Le
23 février, 1866, l’évêque
est arrêté et jeté en prison ; trois missionnaires,
les pères Bretenières,
Beaulieu et Dorie, le rejoignent bientôt. Ils sont
décapités à Saenam-teo à une
lieue de Séoul, le 8 mars 1866. Son corps, d’abord
enterré au lieu de
l’exécution, est exhumé cinq mois plus tard par les
chrétiens qui le portent à
une demi-lieue au sud de Séoul, sur la montagne
Ouai-ko-kai. Le 30 octobre
1899, ses restes sont transférés au séminaire à
Yongsan, ensuite dans la
cathédrale de Séoul, ainsi que ceux de Mgr Daveluy,
des pères Aumaître,
Beaulieu, Dorie, Huin, Petitnicolas et Pourthié. Il
est béatifié le 6 octobre
1968 et canonisé le 6 mai 1984. (Saint) RANFER
DE
BRETENIERES, Simon-Marie-Antoine-Just,
naît dans la paroisse Saint-Pierre à
Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) le 28 février 1838.
Après avoir commencé ses
études philosophiques et théologiques au séminaire de
Saint-Sulpice à Issy, il
entre tonsuré au Séminaire des Missions-Etrangères le
25 juillet 1861. Il
reçoit l’ordination sacerdotale le 21 mai 1864. Le 15
juillet 1864, il part
pour la Corée ; au mois de novembre, il s’installe en
Mandchourie. Le 27 mai, 1865,
il réussit à entrer dans sa mission. Arrêté le 25
février 1866 à Séoul, il est
emprisonné. Il est décapité le 8 mars 1866, à
Saenam-teo, non loin de Séoul. Son
corps, avec ceux de Mgr Berneux et des pères Beaulieu
et Dorie restent exposés
pendant trois jours, puis sont enfouis dans le sable.
Vers le mois d’août de la
même année, avec ceux des pères Pourthié et
Petitnicolas, martyrisés le 11 mars
1866, ils sont inhumés sur la montagne dite
Oai-ko-kai, à une demi-lieue de
Séoul. Le 30 octobre 1899, tous sont exhumés, et
portés provisoirement au
séminaire de Yong-san. Le 10 septembre 1900, ils sont
déposés dans le caveau de
la cathédrale de Séoul. Toutefois, le corps du père de
Bretenières a été
rapporté en France en 1911. Il a été béatifié le 6
octobre 1968 et canonisé le
6 mai 1984. BRUGUIÈRE,
Barthélemy vient au monde le 12 février
1792 à Raissac d’Aude dans le
département du même nom. Il fait ses études à
Narbonne. Il achève ses études
théologiques au grand séminaire de Carcassonne et
reçoit le 23 décembre son
ordination sacerdotale. Il est très vite nommé
professeur dans cet
établissement où il enseigne la philosophie pendant
quatre ans, puis la
théologie. Entré au Séminaire des Missions-Etrangères
le 17 septembre 1825, il
part pour le Siam le 5 février 1826. Tout en
étudiant la langue du pays, il s’occupe du séminaire
de Bangkok et dès qu’il
arrive à peu près se faire comprendre, il ajoute
l’exercice du ministère à
l’enseignement. En vertu d’un
bref du 5 février 1828, son évêque, Mgr E. Florens,
l’ayant choisi en 1829 pour
coadjuteur, il reçoit le titre d’évêque de Capse.
Sacré le 29 juin de la même
année à Bangkok, il se fixe dans l’île de Penang. Sachant que la
Corée se trouve sans prêtre depuis longtemps, Mgr
Bruguière offre de s’y
dévouer. Le Saint-Siège accepte et un bref lui confie
le 9 septembre 1831 la
Corée qu’un autre bref daté du même jour érige en
Vicariat apostolique. Dès
qu’il connaît la décision de Grégoire XVI, il fait ses
préparatifs de départ et
s’embarque le 12 septembre pour gagner sa nouvelle
Mission, qui est bientôt
formellement acceptée par la Société des Missions
étrangères. De Macao, il
passe au Fujian et se rend, au prix de bien des
fatigues et à travers mille
périls, dans la Tartarie. Le 8 octobre 1834, il est à
Sivang où l’attend un de
ses missionnaires, le Père P. Maubant. Il a encore
plus d’une épreuve à subir et il lui faut échanger
bien des messages pour
décider les Coréens à le recevoir, car un prêtre
chinois les pousse à refuser
tout missionnaire français, sous prétexte que la
présence de l’un d’eux provoquerait
des persécutions. Son ignorance de la langue et des
coutumes chinoises accentue
encore les difficultés de son voyage. Néanmoins les
derniers obstacles
finissent par s’aplanir et il quitte Sivang le 7
octobre 1835 pour se rendre en
Mandchourie. Mais il est épuisé et, le 20 du même
mois, il succombe à
Pie-li-keou. On inhume sa dépouille mortelle sur le
versant méridional de la
montagne voisine. En 1931, centenaire de l’érection de
la Corée en Vicariat
apostolique, ses dépouilles ont été exhumées et
reposent désornais dans le
cimetière des missionnaires à Yongsan, Séoul. Depuis
2024 l’archidiocèse de
Séoul a ouvert un processus de béatification. CALAIS,
Adolphe-Nicolas naquit le 3 août 1833 à
Crion (Meurthe-et-Moselle). Il entra
minoré au Séminaire des Missions-Etrangères le 23
juillet 1858, reçut la
prêtrise le 2 juin 1860, et fut envoyé en Corée le 25
juillet suivant. Il
réussit à pénétrer par mer dans sa mission, en 1861,
en compagnie de MM.
Landre, Joanno et Ridel. Leur jonque quitta Tche-fou
le 19 mars, et le 28 elle
fut accostée par la barque des chrétiens coréens qui
les conduisirent à Séoul. Pendant la
persécution
de 1866, il courut de très grands dangers, mais put
s'enfuir. Au commencement
d'octobre, il passa en Chine avec le P. Féron. En 1867
il se rendit en
Mandchourie et tenta, sans succès, de retourner en
Corée. Il quitta la mission
et la Société des MISSIONS-ETRANGÈRES en 1870 pour
entrer à la Grande Trappe, à
Soligny (Orne). Il fut nommé, en février 1884,
aumônier des Trappistines à
Maubec, Montélimar (Drôme), où il mourut le 22 mai de
la même année. (Saint) CHASTAN,
Jacques-Honoré vit le jour à Marcoux
(Basses-Alpes), le 7 octobre 1803. Il
commença ses études au Brusquet, les continua au petit
séminaire d'Embrun, et
les termina au grand séminaire de Digne. Après son
ordination sacerdotale, qui
eut lieu le 23 décembre 1826, il entra au Séminaire
des Missions-Etrangères le
13 janvier 1827. Le 22 avril suivant, on l'envoya à
Macao, en laissant à
Baroudel, le procureur des Missions-Etrangères dans
cette ville, le soin de sa
destination. A peine débarqué, il demanda à être
envoyé en Corée : son désir ne
fut pas immédiatement réalisé. Il fut nommé professeur
au Collège général à Pinang. Quand Mgr
Bruguière partit pour la Corée, il se proposa à
l'évêque qui l'agréa. En mai
1833, il retourna à Macao, d'où il s'embarqua en
septembre pour le Fo-kien, et
à travers la Chine et la Mandchourie gagna la
frontière coréenne ; mais, ne
rencontrant personne pour l'introduire, il se retira à
Pékin. En attendant une
occasion favorable, il accepta d'exercer le ministère
dans le Chang-tong, et
pendant deux ans il administra un district de cette
province. A la fin de
1836, il retourna à la frontière de la Corée, et
attendit à Pien-men les
chrétiens qui devaient venir l'aider à pénétrer dans
sa mission, ce qui, pour
tous, était défendu sous peine de mort. Le 31
décembre, il réussissait à
tromper la surveillance des douaniers à la faveur
d'une nuit obscure, et, le 15
janvier 1837, il parvenait à Séoul. Il y étudia la
langue, et après Pâques,
alla visiter quelques chrétientés dans les provinces
voisines. En 1838, il
administra les stations du sud, et envoya un
catéchiste dans les îles Ryukyu. L'année
suivante, une violente persécution s'étant déchaînée,
son évêque, Mgr Imbert,
déjà arrêté, l'engagea à se livrer aux satellites,
afin d'éviter des tortures
aux fidèles ; il obéit aussitôt, rejoignit l’autre
missionnaire, Maubant, et le
6 septembre, tous deux se constituèrent prisonniers,
après avoir écrit une très
belle lettre d'adieu à tous les membres de la Société
des Missions-Etrangères.
Conduits à la capitale, ils furent incarcérés avec
Imbert, cruellement frappés,
et condamnés à mort avec lui. J.-H. Chastan fut
décapité le 21 septembre 1839,
à Saenam-teo près de Séoul. Ses restes et ceux des
deux autres martyrs
demeurèrent exposés pendant trois jours ; ensuite ils
furent sommairement
inhumés dans le sable du lieu d'exécution, et, en
1843, transférés à la montagne
dite Samseong-san (montagne des trois saints). Ils
reposent depuis le mois de
mai 1903 dans le caveau de la cathédrale de Séoul. La
Cause de Béatification du
martyr fut introduite par un décret en date du 24
septembre 1857. Il fut
béatifié le 5 juillet 1925 et canonisé le 6 mai 1984. (Saint) DORIE,
Pierre-Henri est né le 23 septembre 1839 à
Saint-Hilaire-de-Talmont (Vendée).
Elève au petit séminaire des Sables-d'Olonne et au
grand séminaire de Luçon, il
entre minoré au Séminaire des Missions-Etrangères le
23 août 1862. Il est
ordonné prêtre le 21 mai 1864. Destiné à la mission de
Corée, il part le 15
juillet suivant. Vers la fin de novembre 1864, il
commence l'étude de la langue
dans la chrétienté de Sioung-io, près de Yang-kouan en
Mandchourie. Il y reste
jusqu'en avril 1865, et peut alors pénétrer en Corée.
Il commençait à exercer
une heureuse influence dans son poste, quand la
persécution se déchaîne en
février 1866. Le 27 de ce mois, il est arrêté,
condamné à mort, et souffre la
décapitation le 8 mars 1866, à Saenam-teo. FÉRON,
Stanislas naît le 22 février 1827 dans la
paroisse Saint-Julien à Domfront dans
l’Orne. Elève du petit et du grand séminaire de Sées,
ordonné prêtre le 21
décembre 1850, il est d’abord vicaire à Flers et à
Argentan. Il entre au
Séminaire des Missions-Etrangères le 14 octobre 1854
et part le 23 janvier 1856
pour la Mission de Corée. Après un voyage de quatorze
mois, il parvient à
destination le lendemain du Synode de 1857. En mars
1866, la persécution sévit
et les deux évêques sont exécutés avec sept prêtres.
Le P. Féron devient alors
pour quelque temps chef de la Mission par droit
d’ancienneté. Avec les PP.
Calais et Ridel, il réussit à échapper aux recherches
et se réfugie à Shanghai.
Peu après, il s’échappe et repart pour évangéliser de
nouveau la Corée. Sa
tentative ne réussit pas. En 1870, il
s’agrège au Vicariat apostolique de Pondichéry, est
missionnaire à Viriur où il
construit une très belle église et un presbytère. Il
dirige aussi de 1883 à
1895 le district d’Erayur et y bâtit un presbytère ;
il élève également une
partie de l’église d’Iroudeiapally. Ces constructions
sont faites presque
entièrement à ses frais. Il retourne en Corée en 1900
pour y témoigner dans les
Procès apostoliques menés en vue de la Béatification
des martyrs de 1866. Il
meurt à Viriur le 3 juin 1903. FERRÉOL,
Jean-Joseph-Jean-Baptiste, vicaire
apostolique de la Corée, naquit à Cucuron
(Vaucluse) le 27 décembre 1808. Il était prêtre depuis
plusieurs années, quand
il se présenta au Séminaire des Missions-Etrangères le
23 septembre 1838. Il
fut destiné à la Corée, et partit le 28 avril 1839
pour Macao. Après avoir
échappé aux pirates, il débarqua dans le Fo-kien au
printemps de 1840, et arriva
sans encombre à Sivang, en Tartarie. Il se dirigea
ensuite sur Moukden, et les
chrétiens du Leao-tong ayant refusé de le recevoir,
dans la crainte d’une
persécution, il se retira en Mongolie. C’est là qu’on
lui remit les brefs en vertu desquels il était nommé
évêque de Belline et
coadjuteur du Vicaire apostolique de Corée et des
Ryukyu avec future
succession. Ce vicaire apostolique, Imbert, était mort
martyr en 1839 mais la
nouvelle restait inconnue. Ferréol fut sacré à
Yang-kouan le 31 décembre 1843
par Mgr Verrolles. À la fin de juillet 1845, il se
rendit à Chang-haï, y
ordonna prêtre le coréen André Kim, martyr en 1846, et
s’embarqua avec lui et
M. Daveluy pour la Corée. Le 12 octobre, après avoir
essuyé une tempête, il put
enfin atterrir dans un port. De là, il gagna Séoul, et
commença
l’administration des chrétiens. De 1847 à 1850,
l’évêque contribua largement à
augmenter le nombre des chrétiens. Il consacrait le
temps des grandes chaleurs
à traduire ou à corriger des livres pour l’instruction
des chrétiens. En 1851,
ses forces déclinèrent ; toutefois, il continua ses
courses tant qu’il put se
tenir debout. Lorsqu’il fut exténué, il rentra à Séoul
; il y mourut le 3
février 1853. Il fut enterré dans la province de
Gyeonggi, à Mirinae, près de
(Saint) André Kim. (Saint) HUIN,
Martin-Luc naît le 20 octobre 1836 à
Guyonvelle (Haute-Marne). Après son
ordination sacerdotale le 29 juin 1861, il part comme
vicaire à Melay et à
Voisey. Entré au Séminaire des Missions-Etrangères le
20 août 1863, il part le
15 juillet 1864 en Corée. De Chang-haï, il se rend
dans le Leao-tong, et y
achève l’année en étudiant les caractères chinois. En
1865, au début de juin,
il pénètre par mer en Corée. L’année suivante, lors de
la persécution, il est
arrêté. Le 12 mars, on l’emmène auprès de Mgr Daveluy
à Keu-to-ri, puis on le
conduit à Séoul avec l’évêque et le père Aumaître.
Jeté avec eux en prison, il
est condamné à la décapitation. L’exécution a lieu le
Vendredi-Saint, 30 mars
1866, dans la presqu’île de Syou-yeng, province de
Chungcheong. Au mois de
juin, le corps est enlevé par quelques chrétiens, qui
l’inhument dans le
district de Hong-san. Ensuite il a reposé dans la
cathédrale de Séoul. (Saint)
IMBERT,
Laurent-Joseph-Marius vient au monde le 23
mars 1796, dans la ferme Bricart, à
Marignane (Bouches-du-Rhône). Ses parents habitent le
hameau de Callas, commune
de Cabriès, dans le même département. Il fait ses
études à Aix, au pensionnat
de la Retraite chrétienne. Après un séjour de quelques
années au grand
séminaire d’Aix, il entre minoré au Séminaire des
Missions-Etrangères le 8
octobre 1818. Le 18 décembre
1819 il est ordonné prêtre. Il part pour le Sichuan le
20 mars 1820. Il reste
quelque temps à Singapore, et semble avoir été le
premier missionnaire chargé
des catholiques de cette ville. Arrivé à Pinang, il
est prié de remplacer au
Collège général un professeur malade : il y reste neuf
mois. Quand, le 10
février 1822, il arrive à Macao, la route directe du
Sichuan est fermée ; il se
rend en Cochinchine et séjourne deux ans au Tonkin, où
il administre quelques
chrétientés. C’est seulement en mars 1825 qu’il peut
atteindre sa mission par
la voie du Yun-nan. Il reste douze ans au Sichuan.
Ayant appris que la
Propagande proposait la Corée aux Missions-Etrangères,
il s’offre aussitôt pour
collaborer à l’évangélisation de cette contrée. Son
concours n’est pas
immédiatement accepté, mais, après la mort de Mgr
Bruguière, Rome le choisit
pour remplacer ce prélat. Nommé vicaire
apostolique et évêque de Capse le 26 avril 1836, il
est sacré le 14 mai 1837.
Le 17 août , il quitte le Sichuan, et à la fin
d’octobre arrive à Sivang en
Tartarie, gagne de là Moukden, et dans la nuit du 18
décembre 1837 franchit
avec succès la frontière coréenne. Le 30, il est à
Séoul où il apprend la
langue, et, trois mois plus tard, il se trouve en état
d’entendre les
confessions. En juin 1839, très fatigué, il se réfugie
dans un district où on
lui a préparé une retraite sûre. Cependant un traître,
Kim Ie-saing-i, parvient
à la découvrir ; Mgr Imbert l’ayant appris préfère se
livrer lui-même, dans
l’espoir d’éviter de plus grands malheurs à ses
chrétiens. Le 11 août, on
le conduit à Séoul où il est incarcéré. Convaincu que
la persécution se calmera
par l’arrestation de tous les missionnaires, Mgr
Imbert écrit aux P. Chastan et
Maubant un billet : « Le bon pasteur donne sa vie pour
ses brebis ; si donc
vous n’êtes pas encore partis en barque, venez avec le
mandarin Son-kie-tsong,
mais qu’aucun chrétien ne vous accompagne. » Il est
obéi. Quelques jours plus
tard, les trois apôtres comparaissent ensemble devant
le juge, et sont
condamnés à la décapitation. Le martyre de Mgr Imbert
et de ses compagnons de
captivité a lieu le 21 septembre 1839 à Saenam-teo,
non loin de Séoul. Vers le
milieu d’octobre, les corps sont enlevés et enterrés
sur la montagne de Nogo-san.
Plus tard, ces restes ont été transférés sur la
montagne Samseong. Le 21
octobre 1901, son tombeau est ouvert et ses ossements
sont trouvés mêlés à ceux
des P. Maubant et Chastan ; apportés au séminaire de
Yongsan, ils sont, le 2
novembre 1901, transférés à la cathédrale de Séoul. Le
décret d’introduction de
sa Cause de Béatification est daté du 24 septembre
1857. Mgr Imbert a été
béatifié le 5 juillet 1925 et canonisé le 6 mai 1984. JOANNO,
Pierre-Marie, né le 9 février 1832 à
Mellionnec (Côtes-du-Nord), entré tonsuré
au Séminaire des Missions-Etrangères le 3 janvier
1856, prêtre le 19 décembre
1857, partit le 21 mars 1858 pour la Corée. Après deux
essais infructueux en
1859 et en 1860, il réussit, en 1861, à pénétrer dans
sa mission mais deux ans
s’étaient à peine écoulés qu’il fut emporté par la
phtisie, le 13 avril 1863. LANDRE,
Jean-Marie-Pierre-Eliacin, né le 5 janvier
1828 à Montréal (Gers), fut ordonné
prêtre à Auch le 17 décembre 1853. Il entra au
Séminaire des
MISSIONS-ETRANGÈRES le 5 octobre 1856, et partit le 21
mars 1858 pour la Corée.
Ce fut en 1861 seulement qu'il réussit à pénétrer dans
sa mission. Au printemps
de 1863, il tomba gravement malade, et le 15 septembre
suivant, il expira. MAISTRE,
Joseph-Ambroise, né le 19 septembre 1808 à
Entremont (Haute-Savoie), commença
ses études au collège de Thônes. Il reçut la prêtrise
le 16 juin 1832, et fut
alors nommé vicaire à Ugine où il resta jusqu'à son
entrée au Séminaire des Missions-Etrangères,
le 8 juin 1839. Il partit le 15 janvier 1840 pour la
procure de Macao, et
remplit les fonctions de sous-procureur, tout en
instruisant quelques
séminaristes chinois et coréens. En février 1842, sur
ses instances, Libois, le
procureur général, le laissa partir pour la Corée.
Pendant près de dix ans il
multiplia les tentatives pour pénétrer dans ce pays,
tantôt par mer, tantôt par
terre. Enfin, en 1852, il aborda en Corée le 29 août
et se rendit à Séoul. Ayant été,
lors de son séjour en Chine, nommé provicaire par Mgr
Ferréol, il devint, après
la mort de celui-ci, le 3 février 1853, supérieur
intérimaire de la mission
jusqu'à la nomination d'un vicaire apostolique. Après
l'arrivée de Mgr Berneux
nommé vicaire apostolique en 1854, Maistre resta
provicaire. Il installa en
1855 le séminaire à Baeron, province de Chungcheong.
Il mourut le 20 décembre
1857, dans cette province, au village de Hoang-mou-sil
dont il venait de
commencer l'administration. Son corps fut inhumé sur
le sommet de la montagne
voisine. (Saint) MAUBANT,
Pierre-Philibert vint au monde à Vassy
(Calvados) le 20 septembre 1803. Il fit
ses études classiques au collège de Vire. Après son
ordination sacerdotale, qui
eut lieu le 13 mai 1829, il fut vicaire au Gast, et
dès que son évêque l'y
autorisa, il demanda son admission au Séminaire des
Missions-Etrangères où il
arriva le 18 novembre 1831. Il partit pour Macao dès
le 5 mars 1832. Il devait
aller au Sichuan ; mais, au cours de son voyage, il
rencontra Mgr Bruguière et
s'offrit à l'accompagner en Corée. Accepté par
l'évêque, il se rendit du
Fo-kien à Pékin, et de là à Siwang, en Tartarie. Il
resta dans cette chrétienté
pendant près d'une année, et y étudia le chinois.
Après la mort de Mgr Bruguière,
il gagna la frontière coréenne guidé par cinq
chrétiens, la franchit
heureusement, et, au commencement de l'année 1836, il
s'installa à Séoul. Tout en étudiant
la langue, il dut exercer aussitôt le ministère, à
cause de l'empressement des
fidèles à lui demander les sacrements. La même année,
après Pâques, il visita
plusieurs groupes de fidèles dans les provinces de
Gyeonggi et de Chungcheong ;
il y établit quelques catéchistes et baptisa plus de
200 adultes. En janvier
1837, il fut rejoint à Séoul par le Père Chastan, et
reprit, après une grave
maladie, ses courses apostoliques. Ce fut sur lui que
reposa l'administration
générale de la mission jusqu'à l'arrivée de l'évêque
Imbert, le 30 décembre
1837. En 1839 surgit
une persécution générale. Pour éviter de plus grands
malheurs à son vicariat, Mgr
Imbert, déjà arrêté, invita Maubant et Chastan à se
livrer aux mandarins. Les
deux missionnaires obéirent, et après avoir, le 6
septembre, écrit une lettre à
tous les membres de la Société des
Missions-Etrangères, ils allèrent se
constituer prisonniers, non loin de la ville de
Hong-tsiou où ils furent
enchaînés. Avec son compagnon, Maubant fut conduit à
Séoul, interrogé et
torturé. Condamné à mort ainsi qu'Imbert et Chastan,
comme eux il fut décapité
le 21 septembre 1839, à Saenam-teo. Une vingtaine
de jours plus tard, les trois corps des martyrs furent
inhumés par les
chrétiens sur la montagne de Nogo-san, et en 1843 sur
la montagne Samseong, à
30 lys de Séoul, dans la montagne appelée Gwanak-san,
au district de Siheung.
Le 21 octobre 1901, ils furent transférés
provisoirement au séminaire de Yongsan,
et le 2 novembre suivant, à la cathédrale de Séoul ;
le 1er mai 1903, ils
furent examinés et reconnus par deux médecins
européens, et quelques jours plus
tard déposés dans le caveau de la cathédrale. PETITNICOLAS,
Michel-Alexandre naît le 21 août 1828 à
Coinches dans le département des
Vosges. Il fait ses humanités au petit séminaire de
Châtel-sur-Moselle, puis
entre au grand séminaire de Saint-Dié. Il se présente
sous-diacre au Séminaire
des Missions-Etrangères le 20 janvier 1850, mais
tombant malade il est obligé
d'en sortir le 2 octobre suivant. Ordonné prêtre dans
son diocèse le 5 juin
1852, il est nommé vicaire à Laveline. Il y reste une
année et se présente à
nouveau au Séminaire des Missions-Etrangères le 17
juin 1853. Il part le 20
août suivant pour la mission de Pondichéry. Sa santé,
rapidement et
profondément altérée par les chaleurs de l'Inde,
l'oblige en 1855 à rechercher
un pays plus tempéré. Il est alors envoyé à Hong-kong
où sollicité par Mgr
Berneux, il accepte de l’accompagner en Corée en 1856. Installé dans
la province de Chungcheong, il y apprend le coréen et
s’engage dans son
apostolat. A la fin de 1858, il se trouve à diriger un
vaste district. La
maladie dont il avait souffert en Inde l'atteint à
nouveau et influence son
caractère. Il est, en 1862, envoyé au séminaire de
Paerong, dont le P. Pourthié
est le supérieur. Il commence la composition d'un
dictionnaire latin-coréen
ainsi que d'une grammaire. Au commencement de la
grande persécution de 1866, il
est arrêté le 2 mars à Pai-rong (6) avec le P.
Pourthié. Il est décapité à Saenam-teo
le 11 ou le 12 mars suivant. Son corps, enterré au
lieu du supplice, est au
mois d'août exhumé par les chrétiens, qui
l'ensevelissent sur la montagne
Ouai-ko-kai à une demi-lieue de Séoul ; le 30 octobre
1899 il est exhumé une
seconde fois, gardé au séminaire de Yongsan. En 1900,
le 10 septembre, il est
inhumé dans la cathédrale de Séoul. Il n’a pas été
béatifié. POURTHIÉ
Jean
(Charles ?)-Antoine naît le 20
décembre 1830 au hameau de Ladoudié dans la
commune du Dourn dans le Tarn. Ordonné prêtre le 11
juin 1854, il entre peu
après, le 1er juillet, au séminaire des
Missions-Etrangères et part pour la
Chine le 27 juin 1855. Au moment où il y arrive, il
est dirigé vers la Corée.
Il y pénètre en 1856 avec Mgr Berneux et le P.
Petitnicolas. Il est tout à la
fois chargé de diriger le séminaire Saint-Joseph
établi à Pai-rong dans la
province de Tjyang-ouen et d'administrer la chrétienté
voisine. Lors de la
persécution de 1866, arrêté avec le P. Petitnicolas le
2 mars, conduit à Séoul
et emprisonné avec son compagnon, il est décapité à
Saenam-teo, non loin de
Séoul, le 11 mars 1866.
Ses restes,
enterrés au lieu du supplice, sont au mois d'août
suivant enlevés par les
Chrétiens et inhumés sur la montagne Ouai-ko-kai à une
demi-lieue de Séoul.
Exhumés le 30 octobre 1899, gardés au séminaire de
Yongsan jusqu'en 1900, ils
sont le 10 septembre de cette même année, déposés dans
le caveau de la
cathédrale de Séoul avec ceux des autres missionnaires
martyrs en 1866. Il n’a
pas été béatifié. RIDEL,
Félix-Clair vient au monde le 7 ou le 10
juillet 1830, dans la paroisse
Saint-Martin, à Chantenay-sur-Loire
(Loire-Inférieure). Il fait ses études au
collège ecclésiastique des Couëts (1843-1847), au
grand séminaire de Nantes, puis
à Saint-Sulpice, à Paris, où il reçoit le sacerdoce le
19 décembre 1857. Il
entre au Séminaire des Missions-Etrangères le 29
juillet 1859. Le 25 juillet
1860, il part pour la Corée. Le 31 mars 1861, il y
pénètre ; il étudie la
langue, puis se fixe à Tsin-pat. En 1862, il
administre le district de Naï-hpo,
puis revient dans celui de Tsin-pat. En 1864, il
évangélise les provinces de
Kieng-siang et de Tjyen-la. En 1866, quand la
persécution éclate, le P. Ridel
réussit à se rendre à Chang-haï, afin d'y faire
connaître ces tristes
événements. En septembre et octobre de la même année,
il accompagne, en qualité
d'interprète, l'escadre française commandée par le
contre-amiral Roze qui
menace la Corée. Cette expédition n'ayant pas obtenu
les résultats désirés, il
doit attendre des temps meilleurs pour rentrer dans sa
mission. Le 27 avril
1869, il est nommé évêque de Philippopolis et vicaire
apostolique de la Corée ;
il assiste au concile du Vatican et il est sacré à
Rome, le 5 juin 1870, par le
cardinal de Bonnechose. De retour en Chine, il
s'installa en Mandchourie à
Tcha-keou (N.-D. des Neiges), la résidence la plus
proche de la frontière
coréenne. Plusieurs fois il essaie de franchir cette
frontière ; ses efforts
n'aboutirent qu'en septembre 1877. A peine commence
-t-il à relever les ruines
accumulées par la persécution, qu'il est arrêté à
Séoul le 28 janvier 1878 ; il
est enfermé dans les prisons un peu plus de quatre
mois, jusqu'au 5 juin. Remis
en liberté, il est reconduit en Chine. Il compose,
avec le concours de ses
missionnaires, une grammaire et un dictionnaire de la
langue coréenne, imprimés
à Yokohama en 1880 et 1881. Au cours d'un de ses
voyages au Japon, en 1882, il
est frappé de paralysie à Nagasaki, et se voit
contraint de revenir en France.
Il meurt à Vannes (Morbihan) le 20 juin 1884 ; il est
enterré dans le cimetière
de cette ville. 2. Chine etc Maxime
LA
BRUNIÈRE (BRULLEY de) (1816 – 1846) quitte
Paris en 1841 pour la Mandchourie. En
1845, il partit pour l'extrême nord-est, arriva près
de Sakhaline et fut
assassiné en juillet 1846. LEGRÉGEOIS,
Pierre-Louis naît le 6 août 1801 au hameau
des Iles, commune de
Saint-Germain-du-Crioult (Calvados), fait ses études
classiques au collège
Stanislas à Paris, et au petit séminaire de Bayeux. Il
entre au Séminaire des Missions-Etrangères
le 6 juin 1826. Prêtre le 22 décembre 1827, il part le
27 février de l'année
suivante pour la procure de Macao, en qualité de
sous-procureur. Il succède au
P. Baroudel, devient chef de la procure en 1830, et
remplit ces fonctions
pendant douze ans. Pendant ce
temps il a participé à la
formation des deux jeunes coréens Kim Dae-geon et
Choe Yang-eop, avec qui il a
correspondu après leur départ. Les relations
avec les autorités de Macao restent
assez froides. Aussi, dès que les Anglais sont sur le
point d’acquérir l'île de
Hong Kong, il songe à y transporter la procure dès
1841. Dans ce but, il achète
une propriété avec son argent personnel. Rappelé en
1842 pour être procureur
des missions à Rome, et cette mesure n’étant agréée
par plusieurs vicaires
apostoliques, il est nommé directeur du Séminaire des
Missions-Etrangères et
reçu officiellement le 10 octobre 1842. Il a occupé
différentes charges avant
de mourir le 16 avril 1866. LIBOIS,
Napoléon-François naquit à Chambois (Orne)
le 14 décembre 1805. Son ordination
sacerdotale eut lieu le 18 septembre 1830. Il entra le
29 juillet 1836 au
Séminaire des Missions-Etrangères, et partit le 20
février 1837 pour les
missions ; il devait aller à Hing-hoa (Fo-kien), ou
rester à la procure de
Macao. Ce dernier poste lui incomba ; il y fit
fonctions de sous-procureur. Pendant
ce temps il a participé à la formation des deux jeunes
coréens Kim Dae-geon et
Choe Yang-eop, avec qui il a correspondu après leur
départ. D’ailleurs il a
rencontré et a correspondu avec presque tous les
missionnaires qui se
dirigeaient vers la Corée. En 1842, il devint
procureur. En 1847, Libois reprit
le projet de son prédécesseur Legrégeois, et s'occupa
de transférer la procure
à Hong-kong, où, sous le gouvernement anglais, les
procureurs et les
missionnaires, leurs hôtes, devaient trouver plus de
tranquillité que sous
l'autorité trop souvent tracassière et ombrageuse du
Portugal. Ce transfert se
réalisa définitivement dans les premiers mois de
l'année 1847. En 1866, il fut
appelé au Séminaire des Missions-Etrangères, reçu
directeur le 7 mai de la même
année, et, quelques mois plus tard, nommé procureur de
la Société à Rome. Libois
y mourut le 6 avril 1872. OSOUF,
Pierre-Marie
(1829 – 1906) quitte Paris en 1856 pour installer une
Procure à Singapour. Il y
resta jusqu’en 1862, date à laquelle il devint
Sous-Procureur à Hong Kong, puis
Procureur en 1866. Il y resta jusqu’en 1875, date à
laquelle il revint à Paris
comme Directeur. En 1876, il fut nommé Vicaire
apostolique du Japon occidental.
En 1891, grâce à lui, la hiérarchie catholique
s’établit et il devint
archevêque de Tokyo. Il y resta jusqu’à sa mort en
1906. ROUSSEILLE,
Jean-Joseph.
Né le 1er août 1832, dans la paroisse Saint-Louis, à
Bordeaux (Gironde), Rousseille
fit ses études au petit et au grand séminaire de sa
ville natale. Entré au
séminaire de la Société comme diacre le 30 décembre
1854, il fut ordonné prêtre
le 22 décembre 1855 et partit pour la Procure de Hong
Kong le 23 janvier 1856.
Pendant quatre ans, il assista le Père Libois, qui
était à Macao puis à Hong
Kong depuis 1837. Il vit un ou deux des derniers
missionnaires en Corée
lorsqu'ils passèrent par Hong Kong. En 1860, il fut
rappelé au séminaire de la
Société à Paris comme directeur. Il enseigna
l'Écriture Sainte et la liturgie,
participa activement comme premier archiviste au
classement et à l'organisation
des archives du séminaire, et rechercha aussi dans les
archives publiques des
documents concernant la Société. Il devient un proche
ami du P. Charles Dallet. Nommé
procureur à Rome en 1872, puis en 1874 et 1877, le
Père Rousseille s'acquitta
fort bien de cette charge. Le 4 juillet 1880, il fut
élu supérieur du séminaire
de Paris en remplacement du Père Delpech, qui venait
d'achever ses douze années
réglementaires. Cependant, en 1883, le Conseil du
séminaire lui confia la tâche
de fonder en Extrême-Orient un établissement pour les
prêtres de la Société qui
désireraient passer quelques jours ou quelques
semaines en retraite. Il
l'établit finalement, en 1885, à Hong Kong, sous le
nom de la Sainte Famille de
Nazareth. En 1899, il fut rappelé en France pour
diriger le séminaire de
l'Immaculée Conception (philosophie et première année
de théologie) à Bièvres ;
mais sa santé étant très ébranlée, il meurt le 22
janvier 1900 à Bièvres après
une courte maladie. THIVET,
Sylvestre (1820 – 1849) quitte Paris au
début de 1844 pour devenir
sous-procureur à Macao. Puis, la Procure étant
transférée à Hong Kong, il est
nommé supérieur du Collège général de Penang, où il
arrive en juin 1848. Il
décède en juin 1849 des suites d'un accident. VERROLLES,
Emmanuel-Jean-François est originaire de
la paroisse Saint-Gilles à Caen
(Calvados), où il naît le 12 avril 1805. Il fait ses
études au lycée de Caen et
au grand séminaire de Bayeux. Ordonné prêtre le 31 mai
1828, il entre au
Séminaire des Missions-Etrangères le 8 juillet 1830,
et le 2 novembre suivant
il part pour le Sichuan. Il est, en 1837, nommé
supérieur du séminaire de
Muping (Moupin), à la place de Mgr Imbert devenu
vicaire apostolique de la
Corée. Lorsque Grégoire XVI sépare la mission de Pékin
et crée le vicariat
apostolique la Mandchourie et la Mongolie réunies, il
confie ces pays à la
Société des Missions-Etrangères et le P. Verrolles en
est nommé vicaire
apostolique avec le titre d’évêque de Colombie. Il
quitte le Sichuan au mois de
septembre 1840, et est sacré à Taiyuan dans le Shanxi,
par Mgr Salvetti, le 8
novembre 1840. Six mois plus tard, le 2 mai 1841, il
arriva à Yang-kouan, une
des chrétientés principales de la Mandchourie. Face à
des conflits, il visite
Rome et la France. Au début de
l’année 1848, il est de retour en Mandchourie. La
question de la délimitation
se posant de nouveau, Verrolles revient en Europe en
1849. Retourné dans sa
mission, et ne pouvant réaliser son projet de prendre
pour coadjuteur le P. de
La Brunière, qui a été massacré dans l’extrême nord,
il choisit le P. Berneux.
Mais celui-ci est nommé vicaire apostolique de la
Corée. Il revient en Europe
pour assister au concile du Vatican. Malgré son grand
âge et sa santé délabrée,
il repart pour la Mandchourie en 1875. Il établit
alors sa résidence à Yingkou.
C’est là qu’il meurt le 29 avril 1878. En France ALBRAND,
François-Antoine, né le 1er novembre 1803
à Saint-Crépin (Hautes-Alpes), élève
au petit séminaire d’Embrun et au grand séminaire de
Gap, ordonné prêtre le 19
juin 1829, entra le 6 mai 1830 au Séminaire des M.-E.,
et partit le 16 août de
la même année, pour être directeur au Collège général
à Pinang. Il fut, de 1833
à 1839, supérieur de cet établissement. Député, en
1839, par la mission du
Siam, au Séminaire des M.-E., il fut reçu
officiellement directeur le 20 mai.
Le 2 février 1855 il fut élu supérieur du Séminaire,
puis réélu. Il allait
terminer le quatrième triennat de son supériorat,
quand il mourut au Séminaire
des M.-E., le 6 avril 1867. BARRAN,
Jean (1797
– 1855) n'était pas membre missionnaire de la Société
mais enseigna au
séminaire et occupa des fonctions administratives,
étant assistant du supérieur
à partir de 1845. Il devint supérieur du séminaire en
juillet 1851, fut réélu
en octobre 1854, il mourut subitement en janvier 1855. DALLET,
Claude-Charles
est né à Langres (Haute-Marne) le 18 octobre 1829. Le
28 octobre 1847, il entra
au Grand Séminaire de Langres. Il avait reçu les
Ordres mineurs avant d'entrer
au Séminaire des Missions Etrangères à Paris le 5
octobre 1850. Le 5 juin 1852,
Charles Dallet avec d’autres est ordonné prêtre dans
la cathédrale Notre-Dame
de Paris et, le 20 août, il part pour l'Inde. Il est
victime d'une première
crise d'épilepsie en février 1856. Il continua d’être
malade et, le 25 août
1860, malgré ses souhaits, il fut chargé de quitter
l’Inde pour Paris, où il
arriva en octobre. Le 19 mai 1863, bien qu'il ne soit
pas complètement rétabli,
Dallet repart pour l'Inde. Dallet est déterminé à
rester en Inde, mais en juin
1867, son évêque lui ordonne de retourner à Paris en
raison de sa mauvaise
santé. Il avait déjà
accepté la proposition (par le P. Rousseille) d’éditer
les écrits de Mgr
Daveluy pour écrire l’histoire de l’église de Corée à
la suite de la mort de
Daveluy dans la persécution de 1866. En juin 1871, on
décide d'envoyer Dallet
faire une tournée de collecte de fonds aux Amériques,
la Société étant en
difficulté financière. Il avait déjà achevé la plus
grande partie de son
Histoire. Le 6 février 1873, il était de retour au
séminaire de Paris, où il
commença à réviser et à compléter son Histoire.
L'Histoire de l’Eglise de Corée
de Dallet fut publiée en mai 1874, puis réimprimée en
octobre 1875 avec une bénédiction
écrite du pape Pie IX. Dallet
commença alors à demander à retourner en Inde. Le 23
octobre 1876, les
directeurs à Paris acceptent que Dallet écrive une
histoire de toute la Société
des Missions Étrangères. Dallet fut autorisé à passer
trois ans à visiter
toutes les missions, puis à revenir à Paris pour
écrire son Histoire. Il quitta
Marseille le 25 février 1877 pour visiter les
missions. En avril, il est à Hong
Kong, en mai, il atteint le Japon, où il reste jusqu’à
son embarquement pour
Shanghai et la Chine le 19 juillet. Dallet arrive à
Pékin le 22 septembre puis
revient à Shanghai le 9 novembre, physiquement faible
et à peine capable de
marcher. Après s’être reposé, il part pour Hong Kong
le 7 décembre, y passe
deux semaines puis arrive à Saigon le 30 décembre. Il
commença à parcourir
l’actuel Vietnam, visitant de nombreuses missions
avant d’arriver à Kẻ Sở (Sở
Kiện) au Tongking le 30 mars. Il y tomba malade et
mourut de dysenterie le 25
avril 1878. Il avait quarante-neuf ans.
JURINES,
Jean-Claude
(1806 – 1846) part de Paris pour le Siam en 1834. De
là, il est envoyé à
Sumatra. Il revient à Paris en 1837 comme directeur du
séminaire. Il
démissionne en octobre 1845 et devient aumônier du
Sacré-Cœur à Paris. |